dimanche 12 octobre 2008
Hommage à Alton Ellis.
Alton Ellis, un des pères pionniers du rocksteady, puis du reggae vient de mourir, à Londres, à l'âge de 64 ans. Si sous nos latitudes, ce chanteur n'a pas atteint la notoriété d'un Marley, il n'en demeure pas moins un des points lourds du genre. Dès 1962, alors que le ska fait son apparition et devient la musique de ralliement pour le pays qui vient d'accéder à l'indépendance, Ellis fait entendre sa voix soul. Son Dance crasher devient un gros succès. Le chanteur y affiche des positions anti « rude-boy », les mauvais garçons qui sèment la terreur dans les ghettos de Kingston.
Mais c’est avec l’avènement du rocksteady qu'Ellis prend son envol. Le rocksteady devient le genre dominant sur l'île de 1966 à 1968. Le tempo lent, les lignes de basse plus mélodiques, permettent aux chanteurs de s'imposer sur le devant de la scène, une aubaine pour un chanteur de la trempe d'Alton Ellis. Il donne d’ailleurs son nom à ce style musical avec Get ready, rocksteady, enregistré pour Duke Reid et son mythique label Treasure Isle, en 1966.
Il connaît aussi de gros succès avec Cry tough et Girl I’ve got a date, son plus grand succès international. Il enregistre bientôt auprès de « Coxsone » Dodd chez Studio One, le grand rival de Duke Reid.
Avec l'avènement du reggae, Ellis poursuit sa carrière. Il enregistre notamment pour Keith Hudson ou Lloyd « Matador » Daley, aucours des années 1970. Il multiplie alors les hymnes à la gloire de Jah.
Exilé finalement en Londres à partir de 1973, où il jouissait d’une grande popularité, il monte son propre label, Alltone, mais enregistre sporadiquement.
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