* Violeta Parra. Née en 1917 au Chili, Violeta Parra se suicide le 5 février 1967, à 50 ans.
Violeta Parra - Qué dirá el santo padre Avec ce titre, Violeta Parra s'en prend directement au pape.
Dans les années 50, après avoir fait ses débuts comme ch
Elle utilise dans ses enregistrements les instruments traditionnels indiens et multiplie les attaques frontales contre toute forme d'exploitation des travailleurs. Membres parti du parti communiste chilien, la famille sera inquiétée une fois Pinochet au pouvoir. Les enfants de violeta, Angel, Isabel, continuateurs et fidèles gardiens de l'oeuvre maternelle, durent d'ailleurs s'exiler.
Elle laisse de très belles chansons sublimées par sa voix très particulière. On se rappelle plus particulièrement sa chanson «Gracias a la vida» dont voici les derniers vers: «Merci à la vie qui m’a tant donné/Elle m’a donné le rire, elle m’a donné les pleurs/Ainsi, je distingue le bonheur du désespoir/Ces deux éléments qui forment mon chant,/Et votre chant qui est le même chant,/Et le chant de tous qui est encore mon chant".
Violeta parra - gracias a la vida
* Altahualpa Yupanqui. Quechua par son père, basque par sa mère, Hector Roberto Chavero adopte vite le nom du dernier empereur inca Altahualpa Yupanqui, afin de marquer son attachement aux civilisations indiennes broyées par les conquistadors espagnols. Sa vocation de poète du peuple s'affirme lors de la longue errance qu'il entreprend à 20 ans à travers l'Amérique latine. Il y collecte la poésie chantée des civilisations amérindiennes, qui inspireront ses propres créations. Campesino, Punay, Soy Libre, Ya Basta, La del campo, Duerme Negrito...
* Víctor Lidio Jara Martínez (1932 -1973) était un chanteur, auteur et compositeur populaire chilien.
Membre du Parti communiste chilien, il fut l'un des principaux soutiens de l'Unité Populaire du président Salvador Allende. Ses chansons engagées dénoncent la morgue des puissants ("Las casitas del barrio alto"), fustigent l'impérialisme américain (El Derecho de Vivir en Paz), rendent hommage aux grandes figures révolutionnaires latino-américaines (Corrido De Pancho Villa, Camilo Torres, Zamba del Che). Surtout, il narre la vie des petites gens, victimes de toutes les humiliations, notamment les populations indiennes (Vientos del pueblo).
Victor Jara - te recuerdo Amanda
Arrêté par les militaires lors du coup d'Etat du 11 septembre 1973, il est emprisonné et torturé à l'Estadio Chile (renommé Estadio Víctor Jara depuis 2003) puis à l'Estadio Nacional avec de nombreuses autres victimes de la répression qui s'abat alors sur Santiago. Il y écrit le poème Estadio de Chile qui dénonce le fascisme et la dictature.
* Quilapayun est un groupe chilien fondé en 1965 qui propose une musique très influencée par les sonorités traditionnelles andines. Leurs chansons ont souvent des thèmes sociaux et le groupe ne cessera de s'engager. Aux côtés d'Allende lors de la campagne électorale victorieuse de 1971, ils devront s'exiler une fois Pinochet au pouvoir.
* Inti Illimani est un groupe folklorique fondé en 1967, très marqué à gauche et marqué par des sonorités typiques des musiques andines. Le groupe tourne en Europe lorsque le coup d'état a lieu. Les puscistes interdisent aussitôt le groupe de résidence au Chili. Il s'installe donc pour dix ans en Italie, ce qui assure une audience internationale au groupe qui multiplie les tournées en Europe.
* Alfredo Zitarrosa. A l'instar de nombreux musiciens du cône sud des années 1970(Victor Jara, Violeta Parra au Chili, Yupanqui en Argentine), Zitarrosa s'intéresse surtout aux laissés-pour-compte (ouvriers, petits paysans, indiens...). L'engagement à gauche de ces musiciens leur vaut souvent l'ostracisme et l'exil (voire l'assassinat dans le cas de Jara) pendant les années de dictature. Les chansons de Zitarrosa ont été interdites en Argentine, au Chili et en Uruguay au cours des régimes dictatoriaux qui ont régné sur ces pays.
Aujourd'hui encore, il est considéré en Uruguay comme LE chanteur national, celui qui incarne l'âme et l'identité de son peuple.
* Daniel Viglietti [Uruguay] (Montevideo, 1939 — ).
Chef de file de la chanson protestataire latino-américaine des années 60. Emprisonné par les militaires en 1972, il est libéré à la suite d’une campagne internationale et s’exile en Argentine, puis en France où il réside jusqu’en 1984. Auteur-compositeur, il a également collaboré avec de nombreux poètes et écrivains et nombre de ses chansons ont été reprises d’autres interprètes (Mercedes Sosa, Amparo Ochoa, Ángel et Isabel Parra).
* Soledad Bravo. Immense chanteuse, elle est une interprète sensible et passionnée du patrimoine de l'Amérique du Sud. elle compte à son large répertoire des chants traditionnels d'Amérique latine, mais aussi des interprétations en musique de poèmes de Garcia Lorca ou de textes de Garcia Marquez. Bien qu'elle soit née en Espagne, elle grandit au Venezuela où elle arrive à l'âge de 7 ans. Certes, le vénézuela ne fait pas partie du Cône sud, mais on peut rattacher sans difficulté Soledad Bravo à la Nueva Cancion.
Che Guevara - Hasta Siempre
L'année suivante sort son premier disque intitulé " Soledad Bravo canta ", essentiellement basé sur des textes de Federico Garcia Lorca. Les deux albums suivants sont des recueils de chansons populaires et folkloriques. Dès les premiers disques, les deux axes de sa carrière sont clairement définis : mise en musique de textes littéraires et exploration du patrimoine folklorique. Soledad Bravo est une chanteuse exigeante qui fonde son répertoire sur la défense du patrimoine hispanique, qu'il soit populaire ou culturel. La qualité de ses choix et la pureté de sa voix lui confèrent très vite une notoriété nationale et internationale.
Liens:
- Retrouvez la première et la troisième partie de cette série.
- Canto revolucionario (en espagnol).
- La Nueva cancion chilena (en espagnol).
A suivre
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