Les Tamasheq, plus connus sous le nom de Touaregs, sont un peuple nomade du Sahara. Pendant des siècles, ils contrôlaient le trafic caravanier de l'oasis de Ghat (sud-ouest de la Libye) à Gao (au Niger). Principalement concentrés au Niger, au Mali et dans le sud algérien, mais aussi le Burkina Fasso et en Libye. Au moments des indépendances du Mali, du Niger (1960), les populations sont confrontées à la domination des populations sédentaires du sud de ces pays.
Le domaine des Touaregs.
Des rébellions touaregs éclatent à nouveau en 1990 au Mali et au Niger. Des traités de paix ne sont signés en 1996 pour le Mali, et 1998 pour le Niger.
La musique des populations tamasheq, actuellement en plein essor, se caractérise par des chants lancinants et une guitare omniprésente. Il s'agit d'une musique particulièrement hypnotique. Ce blues touareg naît dans les communautés touarègues exilées dans le sud algérien ou en Libye. Dans les camps d'entraînement du pays, beaucoup apprennent en même temps à manier la kalachnikov et à jouer de la guitare.
Les précurseurs de ce style musical, dont Abdallah Oumbadougou, portent les revendications des populations nomades. Ils particpent à la rébellion des années 1990. La musique devient une arme puissante. Les gouvernements du Mali et du Niger ne s'y trompent pas et en interdisent l'écoute.
Les cassettes circulent clandestinement sur tout le territoire touareg. Les compositions annoncent le temps de la révolte en tamasheq, puis appellent à prendre les armes. Une fois la paix signée, les populations nomades peuvent enfin se livrer à leur passion, la musique. Mieux, certains parviennent à signer des contrats avec des majors européennes et remportent un grand succès, en France notamment.
Tinariwen
* C'est le cas du groupe Tinariwen, créateur d'un style unique, mélange de musique moderne (blues proche de celui d'Ali Farka Touré, rock...), de musique arabe et de musique traditionnelle touarègue, qui parle aussi bien d'amour et d'honneur, que de politique et de faits guerriers.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire